Categories
WTO (Negotiations, Regular Work, Leadership)

Le nouveau texte est un stimulant longtemps attendu pour Doha : CUT

« Le cycle de négociations commerciales de Doha a reçu une piqûre de rappel. Le temps est venu de conclure l’affaire cette année en entreprenant des démarches qui vont de l’avant sur les marchandises industrielles et d’autres sujets de négociation. Le futur du système commercial mondial deviendra fragile si le système commercial multilatéral devait continuer sans la conclusion du cycle de Doha, » a déclaré Pradeep Mehta, Secrétaire-Général de CUTS International.

« Le cycle de négociations commerciales de Doha a reçu une piqûre de rappel. Le temps est venu de conclure l’affaire cette année en entreprenant des démarches qui vont de l’avant sur les marchandises industrielles et d’autres sujets de négociation. Le futur du système commercial mondial deviendra fragile si le système commercial multilatéral devait continuer sans la conclusion du cycle de Doha, » a déclaré Pradeep Mehta, Secrétaire-Général de CUTS International.

Mehta se prononçait sur l’importance du nouveau texte des négociations de Doha qu’a communiqué le Directeur Général de l’OMC le 21 avril. « L’importance du système commercial multilatéral repose sur ses trois piliers que sont la nondiscrimination, la libéralisation commerciale progressive et l’engagement à adhérer aux règles convenues au niveau multilatéral entre les membres de l’OMC, » a-t-il ajouté.

En rendant publique le texte en sa qualité de Président du Comité des Négociations Commerciales, le Directeur Général de l’OMC Pascal Lamy a indiqué : « Pour la première fois depuis 2001, les Membres auront la possibilité de considérer l’ensemble du programme de Doha, y compris tous les domaines de l’accès aux marchés et l’ensemble du programme relatif à la régulation. »

« Aucun lecteur ne pourra douter de la valeur de ce qui est sur la table. Pour préserver l’efficacité de l’OMC, nos disciplines doivent être actualisées, pour le commerce d’aujourd’hui et celui de demain.» a ajouté Lamy.

Sur la question controversée des mécanismes spéciaux de sauvegarde, qui représentent un enjeu important pour l’Inde, le texte sur l’Agriculture a noté : « Pour dépasser ce stade (des discussions analytiques), il fallait que les Membres s’engagent à “résoudre les problèmes” en vue d’élaborer un mécanisme pouvant servir à faire face à des poussées perturbatrices des importations sans qu’il y ait désorganisation du commerce induit par la demande.»

Reste un vide politique conséquent sur la question des réductions tarifaires supplémentaires pour certains produits industriels. L’Inde, le Brésil et la Chine ont indiqué leur sensibilité sur des secteurs tels que les produits chimiques, et les produits électriques et électroniques.

Cependant, ils ont également indiqué un certain nombre de secteurs sur lesquels ils pourraient envisager de négocier, selon les détails de la procédure. La question des migrations transfrontalières des travailleurs temporaires est, pour l’Inde comme pour beaucoup d’autres pays en développement, d’un intérêt particulier. Le texte note que les engagements et les offres sont encore insuffisants. « Un résultat positif pour le mode 4 était très important pour arriver à un équilibre dans les négociations sur l’accès aux marchés dans le domaine des services.» a déclaré le Président du Groupe de négociation sur les services.

CUTS fait bon accueil à ces avancées positives et invite les membres de l’OMC à tisser les liens politiques qui mèneront à la conclusion du cycle de Doha. En attendant, une discussion animée sur la valeur du multilatéralisme commercial et l’impératif de conclure le cycle de Doha a fait irruption sur le CUTS Trade Forum.

Tandis que beaucoup avancent l’argument qu’’il est difficile de traiter les questions commerciales du XXIème siècle avec un instrument du XXème siècle, Manuel Teehankee, Ambassadeur des Philippines auprès de l’OMC, qui participe à cette discussion, a très justement résumé la valeur du cycle de Doha: « En l’état actuel des choses, ce qui va se passer c’est que la conclusion du cycle de Doha prendra plus de temps. S’il est purement et simplement enterré… ce sera un mauvais signe pour l’avenir… Pire encore, le ciel nous en préserve, serait de l’enterrer vivant.»