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Une étude informative sur le Commerce, Changement climatique et Sécurité alimentaire au sein de l’EAC a été présentée

Kigali: Le Forum des Organisations de la Société Civile au sein de la Communauté des pays de l’Afrique de l’Est (EAC), en collaboration avec l’ONG « Cuts International », et d’autres partenaires, notamment le Groupe National de Référence (GNR ou RNG) ont tenu leur rencontre sur les Liens entre Commerce, Changement climatique et Sécurité alimentaire.

Kigali: Le Forum des Organisations de la Société Civile au sein de la Communauté des pays de l’Afrique de l’Est (EAC), en collaboration avec l’ONG « Cuts International », et d’autres partenaires, notamment le Groupe National de Référence (GNR ou RNG) ont tenu leur rencontre sur les Liens entre Commerce, Changement climatique et Sécurité alimentaire.

Les partenaires issus du Gouvernement, de la Société Civile, du Secteur Privé, des médias, des académiciens et du Parlement, ont échangé sur les politiques et les synergies entre institutions concernées par les liens entre Commerce, Changement climatique et Sécurité alimentaire.

C’est à cette occasion qu’une étude très informative sur ce thème a été présentée.

Le changement manifesté par la fréquence des événements climatiques météorologiques extrêmes a déjà des répercussions sur les modèles agricoles et commerciaux dans toute l’Afrique de l’Est. Ce changement perturbe les moyens de subsistance tout au long de la chaîne de valeur agricole.

Mais avec des réponses politiques adéquates, le commerce pourrait aider à prévenir la faim à plus grande échelle et qui découle de cette situation. Par exemple, en déplaçant le surplus de la nourriture d’une zone favorisée vers les zones déficitaires. Ou en fournissant des moyens de subsistance alternatifs.

Les principaux acteurs doivent jouer un rôle actif dans la formulation et l’élaboration des politiques et les synergies institutionnelles entre les trois domaines d’action en jeu: le changement climatique, l’agriculture et commerce.

Grâce au projet “Promouvoir les liens entre Agriculture-Commerce-Climat au sein de la Communauté est-africaine” (PACT EAC), ils ont réuni, informé, formé et a encouragé à l’action de plaidoyer des centaines d’intervenants en Afrique de l’Est. Tous ont formé une masse critique pour le changement.

Ils sont reconnaissants envers le Gouvernement de la Suède pour son soutien financier à travers son Agence Suédoise pour la Coopération Internationale au Développement (SIDA).

Au cours de la rencontre du 16 Avril 2015 à Kigali, les participants ont abordé divers et riches sujets ayant trait aux Liens entre Commerce, Changement climatique et Sécurité alimentaire.

Pour le président de l’EACSOF/Rwanda (Forum de la Société Civile au sein de l’EAC pour le Rwanda), Aimable Mwananawe, l’étude présentée aux participants a été réalisée en suivant les standards internationaux.

Deux districts ont été ciblés. L’un trop frappé souvent par la sécheresse. L’autre district est celui où à tout moment l’on peut cultiver et récolte.

« Actuellement les gens connaissent les liens entre Changement Climatique-Sécurité alimentaire-Commerce. On sait comment mener des politiques appropriées en tenant compte de ces composantes », a-t-il indiqué lors de son entretien avec la presse.

Il a ajouté que ce projet de recherche fait au Rwanda a été effectué simultanément dans chacun des cinq pays de l’EAC. Et qu’il met au centre de ses préoccupations les problèmes du citoyen.

« Comme pays, nous ne sommes pas une île fermée. Nous avons des échanges commerciaux au sein de l’EAC. Nous devons harmoniser les standards de qualité des produits dans les cinq pays », a dit Mwananawe.

Les problèmes liés au changement climatique doivent être maîtrisés. « Ils ne doivent pas nous affecter. Car, nous les connaissons scientifiquement. Et nous savons comment en limiter les dégâts sur la vie des gens », a-t-il poursuivi.

Le simple citoyen est informé sur les aléas du Changement climatique. Il sait quand planter ses semences, etc. C’est au niveau du paysan simple que l’on doit ramener les meilleurs moyens et les meilleurs résultats qui sont à jour afin de faire face aux effets du changement climatique.

Le président de l’EACSOF/Rwanda a reconnu la nécessité d’une recherche informative innovatrice et continue, qui disponibilise les meilleurs réponses à jour afin de faire face au changement climatique.

Certes, cet effort exige plus de moyens financiers afin de mener la recherche à grande échelle, pour ensuite appliquer les résultats obtenus à des situations précises et profitables.

Pour l’Honorable Théodore Mporannyi, chercheur, la recherche a mis l’accent sur le rôle de l’agriculteur dans le changement climatique.

« Quand les conditions du changement climatique sont mauvaises, certains paysans s’abandonnent à la prière comme ultime solution », rapporte Mporanyi en citant certains paysans.

Il s’avise : « Non, les Rwandais doivent savoir exactement ce qu’est le changement climatique, la société civile au sin de l’EACSOF a marqué un pas appréciable à juste titre. En tant que chercheur, je sais que la sécurité alimentaire dépend naturellement des conditions de changement climatiques. Les privés sont exhortés à montrer à l’Etat les problèmes rencontrés au niveau du changement climatique. L’Etat devrait s’impliquer pour les résoudre, et demander en même temps aux habitants de s’approprier les meilleurs méthodes pour faire face au changement climatique ».

Il poursuit : « Ensuite, le Parlement interviendra de son côté pour élaborer des lois en rapport avec les besoins du citoyen dans le cadre des liens entre changement climatique-commerce et sécurité alimentaire ».

Toutefois, Honorable Mporanyi a tenu à émettre des réserves face à une étude qui n’a été menée que dans deux seuls districts sur les 30 que compte le Rwanda.

« L’échantillon est trop restreint pour permettre de dégager une loi générale qui s’applique à l’ensemble du pays », a-t-il noté.

Il a suggéré la disponibilisation de moyens financiers suffisants pour appuyer une recherche qui puisse aboutir à des conclusions plus persuasives, plus probantes et plus indubitables.

Sur ce point précis de disponibiliser plus de moyens à la hauteur pour soutenir la recherche, Hon. Mporanyi rejoint le vœu du président de l’EACSOF/ Rwanda, Aimable Mwananawe, qui prône une recherche de haute qualité, axée sur des standards internationaux au niveau des liens entre changement climatique et sécurité alimentaire.

Hon. Mporanyi s’est réjoui que deux membres du Parlement rwandais, dont lui-même et Hon. Eugène Barikana, ainsi que des délégués des instituions concernées par «Les liens entre changement climatique, commerce et sécurité alimentaire » aient participé à la présente rencontre.

Il a cité le Ministère de l’Agriculture, l’Office de l’Environnement (REMA) et le Ministère du Commerce.

Un des chercheurs qui a réalisé la présente étude « Les liens entre changement climatique, commerce et sécurité alimentaire”, Jean-Bosco Kanyangoga, a souligné que des stratégies ont été élaborées par le Rwanda et l’EAC pour faire face aux menaces résultant du changement climatique.

« Il y a des stratégie liées à chacun des éléments du thème agriculture-commerce-changement climatique. Mais il faut maintenant définir des stratégies d’ensemble touchant à la fois à l’ensemble du thème, de façon cohérente », a-t-il indiqué.

Quand des stratégies pour la sécurité alimentaires sont mises en place, l’ensemble de la production agricole est répartie même aux zones défavorisées lors d’une période de disette.

Le commerce peut se faire, mais sans nuire au changement climatique. L’agriculture aussi.

Actuellement, l’on est entrain de terminer une étude sur une planification qui tient compte des liens entre les trois composantes du thème. Ensuite, l’on abordera les points de ces trois composants sur la vie des gens, a poursuivi Kanyangoga.

Pour l’Expert Kanyangoga, l’étude réalisée par EACSOF est en définitive, valable et concluante. Car, elle remplit toutes les conditions pour demeurer une recherche informatives et utile au public intéressé par les «Liens entre changement climatique, commerce et sécurité alimentaire ».