Categories
Agricultural Markets

Pour une intégration du Forum National de l’Agroprocessing dans le Conseil des Exportations

Kigali: Cinquante participants issus des transformateurs des produits agricoles, des parlementaires, des institutions de l’Etat, des Experts en agroprocessing, de la Société civile, se sont réunis pour échanger sur l’intégration du Forum National des Agroprocesseurs (NAPF) dans la structure du Conseil en charge de Développement Industriel et de la Diversification des Exportations, IDEC en sigle.

Kigali: Cinquante participants issus des transformateurs des produits agricoles, des parlementaires, des institutions de l’Etat, des Experts en agroprocessing, de la Société civile, se sont réunis pour échanger sur l’intégration du Forum National des Agroprocesseurs (NAPF) dans la structure du Conseil en charge de Développement Industriel et de la Diversification des Exportations, IDEC en sigle.

«Notre souhait est que les investisseurs impliqués dans la transformation des produits agricoles aient leur propre Forum pour échanger et trouver des réponses à leurs problèmes. C’est cela l’objectif de cette réunion. L’on peut dire que l’agroprocessing est encore au stade initial au Rwanda. Nous ne transformons pas beaucoup de produits agricoles. Mais les industries de transformation de base sont en place. Nous transformons le manioc, la banane, le soja, le maïs, les fruits et légumes, etc. La politique de transformation est dans une bonne voie. Il y a espoir qu’elle se concrétise davantage », a indiqué François Munyentwari, Directeur de l’Agence de Coopération, de Recherche et de Développement ou ACORD/Rwanda.

Il a tenu ces propos en marge de l’ouverture de la 4ème Edition de la 4ème Conférence du Groupe National de Référence (GNR) sur les liens entre changement climatique, sécurité alimentaire, et commerce toujours en rapport avec l’agroprocessing.

Pour le Directeur de ACORD/Rwanda, les réunions antérieures à la présente se sont préoccupées de faire la recherche avant le lancement du plaidoyer. Il fallait d’abord identifier les défis, les institutions et les investisseurs impliqués dans l’agroprocessing, voir s’il y une politique qui régit la promotion des industries.

«L’on doit reconnaître que certaines de nos industries de l’agroprocessing sont souvent confrontées au manque des produits à transformer. C’est le cas de l’industrie du manioc de Kinazi qui a connu des ennuis suite à la maladie qui a attaqué le manioc et rendu la production insuffisante. Mais le Ministère de l’Agriculture a maintenant apprêté de bonnes nouvelles semences adaptées qui sont en voie d’expansion. Le Ministère du Commerce et Industrie fait aussi de son mieux pour nos produits faits au Rwanda ou Made in Rwanda», a poursuivi Munyentwari.

Il a rappelé que les investisseurs rwandais sont intéressés par l’agroprocessing. Mais en tant que débutants, ils font face à la concurrence des investisseurs étrangers mieux outillés, ainsi qu’au défi des taxes. Mais l’on trouve toujours une solution quand on injecte des moyens extérieurs qui viennent renforcer les capacités.

«Nous espérons avoir plus d’investisseurs dans l’agroprocessing et que nos produits d’exportation connaîtront bientôt une hausse. Nous exportons déjà du café fort apprécié pour sa qualité excellente, notamment le café Maraba et le café Huye », a-t-il dit.

De son côté, la Directrice Générale en charge du Développement de l’Entreprenariat, au sein du MINEACOM (Ministère du Commerce, Industrie, et des Affaires de la Communauté est-africaine-EAC), Mme Annette Karenzi, a souligné que ce Ministère appuie les agroprocesseurs en les connectant à des marchés.

«Le rôle du MINEACOM est d’exhorter à la création des industries de transformation des produits de l’agri-élevage. Nous nous assurons qu’il y a des infrastructures suffisantes, un parc industriel doté d’eau et d’électricité. Nous fournissons un appui technique en conseils pour rehausser au maximum les capacités de nos industries afin qu’elles produisent plus. Ensuite, nous veillons à l’acquisition de marchés au niveau intérieur et extérieur », a-t-elle informé.

Au niveau du plaidoyer, la DG Karenzi a dit que le MINEACOM met l’accent sur le bon partenariat. Ce qui manque généralement, ce sont les semences, les intrants, les sources d’approvisionnement, et les terrains propres. Les industries ne doivent pas attendre la production des fermiers comme c’est le cas pour l’industrie du manioc de Kinazi. Il faut que les industries aient leur propre production. Pour cela, elles travaillent en partenariat étroit avec les Ministères et institutions du Gouvernement.

Mme Karenzi a reconnu qu’il y a beaucoup à réaliser pour des exportations stratégiques afin de satisfaire le marché surtout intérieur et extérieur.

«Le pays apprête un budget pour importer des produits non disponibles au Rwanda. Puis on fait un plaidoyer pour renforcer les bonnes relations de commerce entre les pays de l’EAC, créer un centre pour que les produits Made in Rwanda soient connus et vendus », a-t-elle fait remarquer.

Pour la DG Annette Karenzi, la présente Exposition lancée ce jour au Rwanda est une occasion de renforcer des partenariats, notamment avec le grand groupe d’investisseurs indiens présents à cette Exposition Internationale.

«De tels partenariats peuvent appuyer les Rwandais à créer des industries, augmenter la qualité de la production, agrandir le marché, même en dehors au Rwanda», a-t-il recommandé.