L’ONG régionale ADIR plaide pour la promotion de la sécurité alimentaire par une agriculture intelligente et des politiques cohérente.

Les ONGs ADIR(Action Développement et Intégration Régionale) et CUTS international ont organisé ce mercredi à Bujumbura la 5ème réunion du groupe national référence sous le thème principal “Promouvoir la sécurité alimentaire par une agriculture intelligente et des politiques cohérentes”.

Les ONGs ADIR(Action Développement et Intégration Régionale) et CUTS international ont organisé ce mercredi à Bujumbura la 5ème réunion du groupe national référence sous le thème principal “Promouvoir la sécurité alimentaire par une agriculture intelligente et des politiques cohérentes”.

Cette réunion à laquelle participent des chercheurs, des professeurs d’universitaires, des représentants des institutions étatiques, des ONGs locales et des organisations internationales, des hommes d’églises, le secteur privé et des médias avait pour objectif, selon Godefroid Manirankunda, représentant légal d’ADIR, de développer la conscience de toutes les parties prenantes afin qu’elles comprennent que la politique de sécurité alimentaire tient compte de l’adaptation aux changements climatiques et de nouvelles règles commerciales pour qu’ils soient interpelés et impliqués dans la remodélisation des politiques existantes afin qu’elles puissent être adaptées aux circonstances actuelles.

D’après le représentant légal d’ADIR, “l’agriculture est un secteur délaissé aux paysans non instruits de l’intérieur du pays alors que l’agriculture est une science complète, qui évolue et qui est multiforme. La politique agricole burundaise est à revoir et à réorienter” a-t-il dit ajoutant que Burundi n’a pas de périmètre agricole qui puisse garantir une production substantielle quand on sait que les Burundais ont des lopins de terre sur lesquels ils pratiquent une agriculture familiale qui est une agriculture de subsistance qui ne peut même pas être commercialisée encore suffire pour chaque ménage.

M. Manirankunda déplore le fait que la fertilité des terres burundaises diminue progressivement alors que le coût des intrants augmente plus particulièrement les fertilisants. Il y a une faible technologie dans l’agriculture et il n’y a pas de bloc industriel d’agriculture entrainant un décalage entre la production qui diminue et la croissance démographique.

Pour réduire l’insécurité alimentaire (presque chronique au Burundi), le représentant d’ADIR émet le souhait de voir le plaidoyer arriver à destination et que cette problématique soit analysée ensemble par les ministères en charge de l’agriculture, du commerce et de l’environnement afin qu’on puisse prévenir et s’adapter aux catastrophes naturels.

Et le représentant d’ADIR de dire que la sécurité alimentaire, le changement climatique et le commerce sont des sujets qui sont suivis et perçus aujourd’hui à travers le monde entier avec toute l’attention a-t-il dit ajoutant que pour agir sur le plan mondial, il faut définir les objectifs sur le plan national et régional sans toutefois discuter sur le principe selon lequel il faut “penser globalement et agir localement”.

D’après une note conceptuelle remise aux participants à la réunion, CUTS international Genève et ADIR ont mené une étude intitulée “Climat, alimentation, le commerce, où sont les liens politiques ?” L’étude a en effet identifié un certain nombre de défis en ce qui concerne les liens entre le changement climatique, la sécurité alimentaire et le commerce.

S’agissant du changement climatique, l’on rappelle que les crues de Février 2014 ont été les plus fortes depuis 30 ans et ont coûté de nombreuses vies humaines et en empirant une situation alimentaire déjà précaire. Les effets liés aux changements climatiques se manifestent aussi de façon violente dans les autres localités du pays. De la grêle et des vents violents ont décimé des cultures alors que les crues des rivières ont démoli des ponts sur les routes, des poteaux électriques, des câbles des télécommunications et de nombreuses infrastructures économiques. Les catastrophes climatiques devenues récurrentes ralentissent l’augmentation de la productivité agricole et exacerbent la situation d’insécurité alimentaire note-on.

Dans sa présentation sur les impacts des perturbations climatiques sur l’agriculture au Burundi, l’ingénieur agronome Espérance Habindavyi a indiqué que l’agriculture fait vivre environ 90% de la population burundaise et que malheureusement la variabilité des saisons affectent beaucoup les rendements de la majorité des cultures vivrières surtout les légumineuses. Les pluies torrentielles entrainent l’érosion grave, les inondations et destruction des cultures et des infrastructures.

Comme solution à ce problème, elle propose l’aménagement intégral des bassins versants, la promotion des techniques de retenues et la gestion intégrée des eaux d’irrigation, l’aménagement des marais et la promotion de l’élevage en stabulation ainsi que la promotion d’autres activités génératrices de revenus par la diversification des moyens de subsistance.

Signalons que les participants à cette 5ème réunion du GNR ont plaidé pour une assurance agricole afin qu’agriculteur burundais puisse faire face aux événements climatiques qui affectent les cultures et que les infos sur les prévisions météorologiques puissent être disponibles à temps et au moins chaque jour.